Une petite virée à Bilbao pour visiter le Guggenheim et savourer la cuisine de Martin Beratasegui, avec son menu « cuisine populaire et légère sans renoncer au goût », pour treize euros cinquante, il est vrai c’est plus facile que son menu à 120 euros dans son 3 étoiles de Lazarte, (seulement à 40 kilomètres de Biarritz).
Oui c’est bien le concept de ce grand chef espagnol: le restaurant du Guggenheim lui sert de vitrine populaire ! C’est vrai que je serai curieuse de savoir combien de visiteurs savent a priori que cette table est tenue par un grand chef. En tous les cas, dans la longue file d’attente (dès 11h30 pour espérer avoir une table à 13h) j’ai discuté à droite à gauche, les visiteurs du Musée attendent surtout pour un déjeuner assis dans un cadre agréable plutôt qu’un mauvais sandwich, debout encore après ces gigantesques salles ; et d’autres, les premiers dans la file (moi y compris) sont là exactement pour Martin Berasategui !
Le menu du jour est à 13,5 euros avec un verre de vin à 1,25 et le café : une addition entre 15/20 euros, à comparer avec bien des formules rapides décevantes de nos vadrouilles quotidiennes !
Oui le menu du jour est créatif et sent déjà le mélange de saveurs et l’ambiance d’un marché très fruits et légumes.
J’ai choisi la soupe froide de tomates et lotte avec ravioli de courgette et avocat, léger, frais qui met en appétit.
Et surtout, très intriguée par le caneloni de taureau servi avec un crème fine de patates.
La photo n’est pas forcément très expressive : un caneloni c’est un caneloni, on voit rien, tout est dedans ! mais alors dedans quelle saveur ! très moelleux, genre on fait passer la force du taureau tout en douceur ! je voyais le taureau rugissant dans les arènes et le voilà tout en subtilité aromatique fondant dans ma bouche !
J’ai choisi un verre de txakoli, ce vin blanc perlant typique de la cote espagnole de la Biscaye autour de Getaria; oui je sais, avec le taureau, j’aurai dû sans hésiter associer la force du tanin d’un Rioja, mais je voulais absolument un verre de Txakoli (je reviens d’une visite dans le vignoble dont je vous parlerai dans un prochain billet) et finalement le pétillant, l’acidité de ce blanc frais fruité est très scintillant sur le moelleux suave du caneloni. Hum !
Une crème caramélisée et légérement épicée avec une glace à la pêche, sur un croquant de chocolat, voilà cette petite sculpture qui nous ramène aux sculptures d’Eduardo Chillida : j’ai beaucoup aimé l’expo en hommage à cet artiste basque, j’ai aimé revoir Braque, Kandisky, Matisse ou Alechinsky (dans ma vie antérieure de parisienne, je passais mon temps dans les expo…).
Très tendance cette harmonie du chaud/froid, épicé/acide, croquant/moelleux … j’aime bien ces chefs qui nous surprennent en toute simplicité.
Puppy de Jeef Koons, trop mignon comme clin d’œil très arty !
J’adore !
Pour en savoir plus:
http://www.martinberasategui.com
http://www.relaischateaux.com/berasategui
http://www.guggenheim-bilbao.es/frances/home.htm
Stella de La Rhune est (dans son autre vie) Amigos del Museo N°20736-00 …
BERASATEGUI est un chefquej'aime, ET VOUS?
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