ATTENTION, cette note est rapatriée du blog Trendy-Food, maintenant fermé.
Figurez-vous que je viens de recevoir un mail de mon professeur de français du collège.
Elle a retrouvé mes dictées de la classe de 6ème2
du collège Fénelon d'Elbeuf (76)
en 1975,
des dictées sur les contes du chat perché!
Elle range ses affaires car elle part en retraite.
Elle va me les poster en souvenirs d'enfance.
Quelle émotion!
Je dis à ma copine Sylvie qui était aussi en 6ème2 etc toutes ces années au collège-lycée Fénelon,
avec moi en Normandie,
& ici présente ya quelques mois sur la Cote Atlantique,
(amies de 33 ans donc!):
C chouette Google! Tu te rends compte!
Merci Madame la Professeur.
En attendant de les recevoir, ça m'a donné envie de ressortir une dictée, car je suis fan (finaliste pour l'Aquitaine en 2002 chez Pivot hein quand même!).
Voilà La dictée gourmande 2002 du Salon du Livre Gourmand de Périgueux
"Une balade sans sushi
Dès ma sortie de l'Eurostar, je décidai de signer l'immédiat armistice avec mon pylore tyrannique,
et m'enquis sur-le-champ d'une petite bouffe sans esbroufe.
Un vade-mecum m'invitait à débusquer, près de la Tamise, des tables autochtones capables d'acclimater mon palais tatillon à un gigot à la menthe, voire un cheddar caduc.
Mais ma lucidité s'en allant à vau-l'eau dans le smog vespéral, je m'égarais.
Les affres aiguës de la faim chuintaient à mes tympans comme des cornemuses asthmatiques, obnubilant mon esprit ébaubi de ballotines de perdrix, de lottes en marmelote, irriguées comme il sied par de cajoleurs bergeracs, d'aimables chablis ou de riants côtes-du-Rhône.
Plût au ciel que surgît une simple gargote aux effluves trapus.
"Au Gourmet Samouraï", traduisis-je soudain d'un panonceau sibyllin...
Un étique Asiatique m'exhortait avec force ronds de jambe à m'asseoir dans une salle aux murs fuchsia scandées de bestioles empaillées.
La carte rococo célébrait plaisamment l'hyménée consommé de traditionnels apprêts nippons et d'un bestiaire cosmopolite :
sashimi de flétan facétieux, gibbon jovial au gingembre, yakitori d'ara qui rit...
Après que mon effarement se fut évanoui parmi les fumets volatils,
je me ravigotai goulûment.
Puis, entre-temps rasséréné par un providentiel saké,
je saluai mon hôte,
dont m'apparaissait enfin la bonhomie, avant de replonger dans la nuit londonienne redevenue hyaline."
Pas facile!
Vous vous souvenez?
je vous en avais déjà collé une dictée gourmande de Périgueux, celle de 2006.
Révisons pour la prochaine en novembre!
En attendant cette balade sans sushi vous est dédiée Chère Christine D., de notre belle enfance!
Que votre retraite soit une balade sans sushi.
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