Stella de La Rhune, une fille-Libellule ( digitale ), sur les chemins du Sud-Ouest, raconte ses aventures de gourmande.

S2 - Projet 52

#vintage 

Pegarra (petite cruche en grés) des années 30, de la marque bayonnaise de liqueur aux herbes  Izarra (étoile en basque, étoile comme moi Stella !) !

Achetée  à la fameuse brocante du premier dimanche du mois à Ciboure-64.

A Sarrant, Olivier mon guide 2.0 & gourmand!

Vous imaginez avoir une conversation totale 2.0, au coeur d'un village médiéval?
& en prime, faire les gourmands?

Le rêve, non?! pour la Libellule digitale gourmande que je suis!
En plus, avec un gars charmant & vachement intéressant.
Le paradis!

Olivier fait partie des Soho-Solo du Gers.
Avec Sophie, sa femme, consultante en RH, ils ont quitté Paris, ya quelques années,
& hop, Sarrant, village médiéval, un-petit-peu-au-fin-fond du Gers,
qualité de vie & nouvelle vie sociale,
création d'une Sarl de conseil "gd6d.fr, comm'Internet & RH"
iMac, skype & tout le toutim, ... & ça bosse bien!

Olivier est Expert es WordPress.
Il fait des sites & des blogs; il pense référencement & solutions pragmatiques.

Olivier est un de mes 2 partenaires pour le back-office de mon activité de Consultante es RP-Editorial 2.0.
Je vous en reparlerai plus en détail... plus tard!
Pour l'instant, je fais ma Libellule gourmande!

D'ailleurs, Olivier sait s'y prendre et/ou ... il me connait bien!

•••Il commence par m'emmener visiter THE épicerie de Sarrant.

Patrick & Léna ont créé cette boutique depuis 1 an & demi.
Là aussi, changement de vie, volonté de recréer un lien social autrement... & le résultat est très convivial.
L'épicerie est un lieu original, ya de tout,
y compris le wiFi,
& surtout ya les conditions pour nouer le dialogue dans le village,
genre, on est ici sur les valeurs de l'être plus que de l'avoir ...

& concrétement,
pour la gourmande qui n'en perd pas une, même en jacassant,
j'ai repéré le rayon vin, bien choisi & quelques pots de miel, sans compter le bel étal en fruits & légumes,
... vous savez que C mon grand dada, la Fraich'Attitude!!

•••Il est 13h, petite Libellule affamée.
Olivier m'emmène à la fameuse Librairie-Tartinerie.

Lieu très original,
très réputé aussi pour son engagement à favoriser la lecture & la rencontre.

Marie-Paule, la bibliothécaire de Lectoure, m'y avait emmenée l'été 2005.

Ici, la culture, l'échange, le goût des autres,
C pas un concept, C du concret!

Librairie engagée, pas politiquement,
mais citoyennement pour le développement durable, local, social,
là aussi, lieu de rencontres & débats d''idées,
avec un très grande attention à susciter la lecture des petits & la transmission inter-générations.

Du coup,
Olivier & Libellule se sont retrouvés à discuter web2.0 & business,
wordpress, flickr, twitt, vidéocast & charte éditoriale,
...
au milieu de livres enfantins,
genre
"t'es fleur ou t'es chou" ... ou bien "Bertille Bonnepoire",
en compagnie d'Antonin & Barthélémy, ses2p'tits, vraiment-tout-sages en train de lire des BD.

J'aime bien travailler sur ce mode-là. Aller à l'essentiel dans la simplicité. Dans l'authenticité.

Question gourmandise,
voyez plutôt la tartine toute miel de l’abbaye de Boulau & chèvre,
ou
celle avec le jambon vieilli à la cendre, sous le fromage des Pyrénées,
le p'tit verre de "nouveaux territoires du Minervois",
...
Voyez plutôt le mignon p'tit-serveur-présentateur de parfum2glaces:
Antonin qui prend ma commande de glace Réglisse-Pêche de vigne, carrément sur un vrai carnet!

J'aime bien cette cuisine rustique, buissonnière2traverses, entre livres & paroles, échanges & tranquillité.

Le café est équitable, of course!

La boite à sucres me rappelle ma collection de broc-chine.

Entre Olivier & Libellule, la discussion va bon train.
Bien partis pour faire du bon boulot ensemble,
en bonne complicité & intelligence.

On est d'accord, sur la même planète 2.0,
avec sagesse & pragmatisme.
Des lorgnettes différentes,
des tempéraments complémentaires,
Lui discret les mains dans le cambouis du back-office, Libellule en éclaireur & stratège,
Lui formateur, Elle plume, le tout 2.0!

Of course, reliés à Philippe2Montréal, mon partenaire de la Fabrique des blogs,
pour le coté grande machinerie, expertise en réseaux sociaux & communautés2.0!

Je suis rassurée. L'avenir est à Nous.

Etonnant non? la créativité décalée.
Autrement. J'aime bien.

Coqs en Pâques, si joli Bordeaux!

Non-non, ma rubrique Broc'Chine n'est pas à l'abandon!

Voyez plutôt comment on fête Pâques,
coté Village Notre Dame au cœur du quartier des Chartrons à Bordeaux!

Pic & pic & colégram, coqs en pâte,

pic & pic & Pâques en coq,

am stram gram,
... zoeufs ou macaron?!!

Grip & grappes en chine

Hier, je vous annonçais mon Rv secret avec Mon Nick:

"Allo, mon Faldo, RV à la Nivelle au pied de Ma Rhune, à 8h".

Alors me voilà ce matin,
j'ai mis ma plus belle robe pour aller au golf,
au pied de Ma Rhune.

Au Golf de la Nivelle qui a 100 ans cette année.

J'ai attendu mon Faldo. La foule aussi: pensez bien!
Voir Faldo jouer avec une Libellule pas classée!
Du jamais vu, même Ma Rhune est en émoi:
elle me protège!

Scramble: non pas crumble mais scramble...
"Par équipe de 2, 3 ou 4.
A chaque coup, tous les joueurs jouent avec leur balle, depuis l'endroit où le meilleur est parvenu."

Autant vous dire que ce matin, je vais jouer la meilleure partie de toute ma vie:
mon Nick va lancer ses balles, tranquille, elles vont aller très loin.
Moi je vais faire la fille sérieuse, pour pas désespérer mon Nick.
De toutes façons, peu importe oukelle tombe ma balle, puisque le coup suivant, je la remets à coté de celle de mon Faldo. Confortable, non!

Je l'avais un peu nargué en lançant le fameux:
"on joue Scramble pour pas te défavoriser, Okay?!"

Alors les premières balles, je joue très concentrée,
bon grip (prise en main du club), fondamental,
très droite sur les trajectoires de mon drive rouge, éviter les sockets,
sortir mes chips les mieux roulés, très précise sur le putting,
très attentive à l'étiquette, ratisser le sable, réparer les marques de balles avec ma fourchette, remettre les escalopes!

Mon Faldo sait qu'il joue avec une Libellule pas classée, mais la Libellule a sa fierté!

Lui est là, avec tout l'esprit du golf, toute l'âme écossaise,
le pull the Pingle of Scotland, of course!

Il est beau, Wouah, trop super beau!
Je le regarde de toutes les forces de mes yeux pour imprégner ses postures dans mon inconscient.
J'ai fait la leçon à mes clubs: eux aussi doivent regarder de toutes leurs forces pour s'en imprégner & reproduire à l'identique ce qu'ils auront vu...

Mon Faldo commence à me parler à partir du Trou 10.
Il me dit que pour une Libellule pas classée, je joue drôlement bien.
Il dit que j'ai d'excellentes bases, bon grip,
...que l'âme du golf est avec moi, ...je manque juste de souplesse et de puissance.
Bon ... je lui demande pas si sa grand-mère faisait du vélo, je lui parle illico de Mon Pro, Olivier Golfbird.

Le voilà, Mon Pro, tout en blanc, qui me regarde inlassablement, et corrige mon grip, mon adresse, mon stance, ma posture.

Il en faut de la patience! lui en a.
Et surtout il est très pro en technique, en construction de swing.
Il en a vu passer des apprentis-golfeurs, sur le practice à Ilbarritz.

Olivier Golfbird, il est né dans le golf de Pau, qui rappelons-le, est le berceau du golf en France.
Crée en 1856, le golf de Pau est la référence de tradition et de qualité de jeu, le plus ancien golf du continent européen.

Sur le trou 11, Mon Faldo me parle de son vin:
vous savez le vin qu'il fait en Australie.
Du grip, on passe aux grappes.

Il me dit que Ernie Els et Greg Norman (champions de golf) font aussi du vin.
Je lui réponds que sans aller chercher des champions interplanétaires, ici aussi il y a des vignerons-golfeurs & des golfeurs-picolo: red, white and greens!
Non mais, pour kiki nous prend! Je citerai pas des noms, mais si ...il insisterait, j'en aurai!
en Sauternes par exemple...
... golf & vins, grip & grappes, ça marche fort en Aquitaine!

J'en profite pour lui raconter que cette semaine à Bordeaux, c'était la fameuse semaine des Primeurs.

La semaine des Primeurs est progressivement devenue pour Bordeaux et ses vins, un événement international de grande ampleur, géré par l'Union des Grands Crus de Bordeaux, depuis sa création au début des années 80.
Il rigole en disant que c'est bien un spécificité française de Bordeaux!

N'empêche que le Millésime 2006 a été jugé bon, par Parker en Mars,
et cette semaine par l'ensemble de la profession,
alors Mon Faldo lui, il s'en fout, mais je lui rappelle combien c'est important pour l'économie d'ici.
Je vous parlerai plus en détail bientôt.
C'est bien joli-joli de faire le golfeur avec sa Sélection Faldo de vins australiens!

Est-il au courant, Mon Faldo, que ce we, à cause de lui, je vais rater:

-le Printemps des Chateaux du Médoc,
72 chateaux ouvrent leurs portes, ce we, et heureusement encore le WE prochain!
dégustations, expo d'art & cyclo-festin...

-la dégustation de Printemps des vignerons de la Route des Vins du Jurançon à Lacommande
course à la barrique, marché gourmand & marche oeno-pédestre,
où Jean Casaubieilh, maître incontesté dans l’art de griller la ventrèche, transportera son savoir-faire, pour un casse-croûte odorant, savoureux,
face aux Pyrénées,
le Pic d'Anie veille sur les vignes du Jurançon (c'est une grande soeur de Ma Rhune).

Je ne lui dis pas à Mon Faldo que je l'ai déjà fait en 2002:
à vous, je vous le dis!
et vous lirez plus tard des notes de souvenirs gourmands, avec Charles Hours & toute la bande, Larrieu, Casaubieilh, Bordenave, Grussaute...

A Mon Faldo, je lui fais juste remarquer que je voudrai pas, encore en plus, rater les Makilas de la Brocante à Arcangues.

Les yeux en étoiles émerveillées, il me répond illico:
"on finish, on déjeune et on y go".
Wouah, trop super, Mon Faldo! Maintenant, il exauce tous mes souhaits! J'y crois pas!

Déjà hier, je vous disais qu'un gars qui joue au golf et qui aime le vin
& vice verso, c'est pas un mauvais bougre!!
Si en plus, le gars, il aime la brocante, la chine! Wouah, trop super!

Les Makilas de la Brocante, je vous en ai déjà parlé à vous,
mais lui ne sait pas encore que c'est juste au bord du Golf d'Arcangues avec vue imprenable sur Ma Rhune.

Je lui raconte que je fais des petites collections d'objets en rapport avec la gourmandise.

J'aime beaucoup les Bascotilles, les assiettes, les pegarras, les boites, la pub appliquée aux objets usuels, particulièrement sur la Cote Basque, et plus généralement, certains objets & meubles très design des années 20 à 50, ...

Je lui avoue combien mon oeil est ravi par la beauté des lignes,
par les affiches des années 20-50, celles de Colin,
de Villemot (comme celles ci de Biarritz, 15-30 euros)
ou de Marty (celle du professeur blanc, 1919, 70 euros)...
bref! le Mouvement des Affichistes, j'adore!

Que j'en entende pas un glousser, qui dirait que je vais lui faire le coup d'aller voir mes estampes japonaises, à Mon Faldo!!

Non mais! que croyez-vous?
c'est une histoire de golf and wine, de grip&grappes au pays de la chine, c'est tout!

Vous imaginez bien que je suis trop fière de jouer avec lui, de partager nos 3 passions,
et en plus, il va m'emmener aux Makilas de la brocante cette aprèm! Wouah, trop super!

Pour l'instant, nous arrivons sur le trou 18,
la vue imprenable sur la baie de Saint-Jean de Luz:
le départ est haut perché sur la colline,
ce trou est très difficile pour moi, car on lance la balle un peu dans le vide,
220 m de tombée de drive, sur green en pente avant-arrière, wouah, gravedur!
et en bas, le green arrive pile au bord de la terrasse du club-house et du restau.

Tiens, mais que voit-on?
Mon Pro, tout en blanc, avec son putter,
tranquille, sérieux comme toujours.

Oui c'est Olivier, Mon pro.
Il nous attend, on dirait!
Il sait que je suis une vraie pipelette,
(je le soupçonne d'ailleurs de mettre des boules quiès en cachette!).
Il doit avoir peur de retrouver Mon Faldo au bord de la crise de nerfs.

Eh bien non, Mon Faldo est ravi de sa partie avec moi: j'ai pas si mal joué que ça!
D'ailleurs, en vrai,... j'ai jamais aussi bien joué que ce matin, (merci Mon Pro pour la prépa intensive..!)

En plus, Mon Faldo est ravi d'avoir découvert nos passions communes,
un riche bavardage de grip&grappes au pays de la chine,
Olivier, Mon pro, est scotché.

Avec un humour que je trouve plus que douteux,
Olivier me demande si ma chasse aux oeufs de Pâques a été bonne... en cherchant mes balles dans les zones hors fairways, dans les broussailles, bosquets, ... Balivernes!

Je le regarde avec un certain dédain,
(toute forte ragaillardie de l'oeil de Mon Faldo),
car non seulement je n'ai perdu aucune balle,
mais en plus, j'ai découvert une cachette secrète de balles de golf en chocolat.

Mes oeufs de Pâques à moi, mes préférés sont donc ces balles de golf en chocolat.
Chocoblanc & pralin délicieux.
Fabriqué en secret à L'Atelier du Chocolat ou chez Pariès.
Je croque la pomme du pêché de gourmandise!

Olivier qui est un fou de chocolat, est là, fou-de-rage ... car il me connait bien:
il sait que je suis très taquine, et je vais le narguer toute la journée avec mon trésor de balles de golf en chocolat!

Voilà comment il faut traiter son Pro de Golf! non mais!
sinon on s'en sort pas du practice, à toujours taper de balles!
...et pour l'instant, c'est l'heure d'aller taper la cloche!
...de Pâques!

Et quel régal: vous imaginez, je vais déjeuner avec Mon Pro ET Mon Faldo!
Pavé de morue à l'ail et vinaigre balsamique pour moi,
Omelette aux cèpes pour Olivier,
Côte de boeuf à la plancha pour Mon Faldo...
au Restau du Golf de la Nivelle:
notez que c'est un des meilleurs rapport qualité prix, ce restau de golf, avec celui d'Arcangues justement,
parmi les golfs de la Cote Basque.
On y retournera à la Nivelle puisque c'est le centenaire cette année.

POUR EN SAVOIR PLUS:

Tous Au Golf

11 au 16 avril 2007:

grande opération d'initiation organisée par la FédéGolf,

c'est la semaine Portes Ouvertes

dans 350 clubs partenaires,

2000 séances d'initiation gratos,

par exemple,
à Ilbarritz et
146 actions en Aquitaine.

Izarra & Bascotilles à Socoa

Aujourd'hui, comme chaque premier dimanche du mois, c'est la brocante d'Untxin, à Socoa.

Debout de bonne heure (mais pas tant que ça pour une chineuse!), à 9h, dans le froid du matin qui se réveille, je démarre mon petit tour d'horizon: toujours faire le tour, tout regarder, tout repérer, sans rien dire, sans s'arrêter, ... et m'arrêter pour prendre un café & réfléchir:
de quoi je me souviens? qu'est ce qui m'a marquée? mon coup de coeur, c'est quoi, où, combien?

Les billets dans la poche (5 bleus) doivent être judicieusement échangés contre des trésors.
Ma petite collection d'objets liés à la gourmandise et à la publicité se construit pas à pas, depuis ce premier coup à Portobello Market, ce mois d'août 1990: il faudra que je vous raconte et vous dévoile mes petits trésors...

Là, c'est bien parti pour débattre longuement face à mon p'tit noir:
j'ai vu un magnifique service d'assiettes basques, estampillées Sarreguemines, impeccables, sorties presque neuves d'un grenier abandonné; rien d'exceptionnel, ni les Floutier (rouge et noir), ni les Laffargue (le motif Ramuntcho), juste les classiques "saial" rayures rouges et bleues, le traditionnel service dit (oh santa Maïté) "Béarn", juste qu'elles sont absolument impeccables, seulement 50 euros pour les 3x6.

Non, j'ai envie d'autre chose que d'un achat raisonnable et pratique. J'en ai déjà des assiettes, bleues & rouges, il faudra mieux se réserver pour des Floutier & Laffargue, ces 2 artistes luziens du début de siècle, aux jolies scènes de l'âme basque; un autre jour.

Voilà, mon coup de coeur est là sur 2 objets, 2 Bascotilles comme j'aime.
Mon dilemme, c'est que je ne suis pas encore experte es Bascotilles au niveau des prix; je m'interroge.

La Pegarra Izarra,

avec son étiquette Izarra,
son étiquette des 7 provinces basques, marquée Lazpiak Bats sur le fond,
ses rubans, le basque & le français,
son bouchon:

elle est impeccable, ni égrenure, ni fèle, c'est la première fois que j'en croise une si complète, petite cruche en terre de sienne mate, des années 50.

Quinze euros; ne pas hésiter, y retourner illico, de peur qu'elle ne se sauve.

Pegarra, c'est quoi?
la cruche que les femmes portaient sur la tête, sur un coussinet, le burukoa, pour aller à la fontaine du village, agora récréative.
Chaque province basque a la sienne; le musée Del Cantaro, à Munilla dans la Rioja espagnole, en a une riche collection.

La marque Izarra en a fait un de ses objets phares pour sa promotion de l'époque: symbole de complicité, du quotidien usuel à l'art décoratif.

Très active en créations publicitaires dans l'après-guerre, Izarra a produit beaucoup d'objets et affiches, une vraie saga publicitaire, aujourd'hui bien cotée en chine.

L'image du basque exécutant la "makhila dantza" est un des chefs d'oeuvre de Paul Colin, et a largement contribué à la renommée de la liqueur Izarra.

Cette affiche date de 1961 et fera la joie d'un chineur pour 80 à 120 euros, selon son état.

Pour les collectionneurs d'aujourd'hui: une véritable icône de la basquitude...

L'artiste Paul Colin, (qui ouvre la première école d'affichistes en 1930, à voir au Musée de la Pub, ou aux Arts déco, comme j'aimais le faire dans ma vie antérieure de parisienne), avec quelques autres, avaient bien compris déjà à l'époque, entre les années 30 à 70, l'importance de l'objet dans l'imaginaire de la population locale et le formidable vecteur de communication du patrimoine basque hors communauté: la force identitaire de ces objets du quotidien.

Hier appelées Basqueries, avec un peu de mépris (comme le Jolhe gascon),
ces "choses du quotidien"
aujourd'hui, de plus en plus redécouvertes comme trésors de la mémoire populaire, de l'âme basque...

Bascotilles, comme bascarades, bascolifichets,
à l'origine un peu pacotilles, car objets souvenirs ou objets du quotidien désuet,
redécouverts car estampillés par les artisans de talents, Arrué, Tillac, le Tanneur, Lanusse, Lapeyre & autres Saez, parfois avec la complicité de marques ou des boutiques de réputation, telles Telleria-Adam, Pariés & autres chocolatiers, épiciers gourmets, etc ...
symboles d'authenticité, de tradition, voire d'exotisme pour le touriste, explorateur d'imagerie symbolique et révélateur de la force de l'héritage,
ou pour les collectionneurs, qui en cherchant le retour d'âme, exhument le bibelot et lui donne du sens!

Bref!
Bachelard disait "l'objet nous désigne plus que nous le désignons nous-mêmes,"
voilà, c'est exactement le concept de la Bascotille.
L'objet qui révèle l'âme basque.

J'adore cela, car souvent de jolis graphismes (j'adore les affiches publicitaires), un effet décoratif en toute simplicité, et toujours une évocation paysanne avec créativité artistique, bien souvent une invitation au rêve, à la curiosité, à l'escapade. Très Libellule, quoi!

Izarra, dans la langue basque, signifie "étoile"... comme Stella... toujours des histoires d'étoiles, en cuisine!
Quel malicieux clin d'oeil de commencer ma collection de Bascotilles par l'Izarra, avec cette jolie petite Pegarra... figure emblématique de la vie des paysannes.

Izarra, c'est quoi ?
Liqueur à base de plantes des Pyrénées et d'Orient, la recette de l'lzarra, mise au point par un passionné de botanique, Joseph Grattau, est immuable depuis 1835, ... et secrète.
(Tiens, comme la Bénédictine de mon pays natal...)

L'Ecomusée de Saint-Jean-de-Luz pourra peut-être nous en dire plus: il a les alambics d'origine.

Préparée avec des plantes aromatiques, graines, écorces et Armagnac, l'Izarra verte, est marquée par la menthe poivrée (Alcool à 48°).
L'Izarra jaune, aussi à base de plantes aromatiques, graines, écorces et Armagnac, dans une composition différente, se caractérise par les amandes amères, donc plus sucrée plus douce (Alcool à 40°).
Un air de famille avec Chartreuse, Bénédictine, Cointreau and Co ...

L'Izarra peut se boire nature ou bien on the rocks; par exemple, disons:
1/3 Izarra verte, 1/3 gin; allonger avec un soda,
1/3 Izarra jaune, 1/3 gin, 1/3 jus d'ananas,
1/2 Izarra verte, 1/2 Vodka.
Je préfère l'Izarra jaune, seule dans un tout petit verre, avec un sorbet citron.
Avec modération, of course.

Mon 2ème coup de coeur:
voilà un indice... Qui reconnait cet objet?

Je vous en parlerai dans une prochaine note!
45 euros pour ce trésor.

Bilan de la chine du jour:
il me reste 2 billets bleux sur les 5 de la mise initiale.

Je les mets dans la cagnotte pour la prochaine sortie, à Pâques.

Vous ne trouvez pas que je suis raisonnable?!

Pour en savoir plus:
le livre super intéressant Bascotilles édité par Atlantica de Biarritz.

Bible de la petite chineuse Stella & autres amateurs!
en quelque sorte, le Bénézit des amateurs de peintures ou le Cooks-Féret des amateurs de vin!

"La gazette de la brocante et des curiosités de la cote basque" a disparu?
quelqu'un peut me dire?

Les RV pour chiner Bascotilles & autres brocantes, sur la cote basque:
le premier dimanche du mois: les Puces de l'Untxin, près de Socoa à Ciboure,
le troisième dimanche: la brocante d'Ahetze, de l'infatigable défenseur des arts populaires basques Philippe Salquain,

(d'autres aussi, mais ces 2-là sont mes préférées),

et à noter encore, à Paques à Arcangues, un grand RV annuel depuis 2004, de qualité:
les Makilas de la brocante, du 7 au 9 avril 2007.
J'y serai, avec mes 2 billets bleux rescapés du jour,
donc à suivre au prochain épisode de mes escapades au pays de la chine de bascotilles.

Quelques brocanteurs dont j'aime bien surveiller les boutiques:
à Saint Jean de Luz:
Marin Ramuntcho, 4 r Dufourg, 05 59 26 14 85
Hourcadette Pierre, 39 bd Thiers, 05 59 26 92 54
Etxea Antiquités, 4 bd Thiers, 05 59 85 12 84

& alentours:
à Ciboure, Kaskarots, 15 quai Maurice Ravel, 05 59 47 30 06
à Ascain, Antiquités Rouffet-Goudier, chemin Chalkarraga, 05 59 85 91 22

sans oublier
Emmanuelle Domenet qui n'a plus sa jolie Malle à Julien rue Loquin, depuis fin 2004,
mais est très active sur internet & sur les marchés régionaux:
[email protected] 06 30 93 92 71.

Liste non exhaustive... il faut en garder pour le prochain festin!
en parlant de Festin, la revue trimestrielle aussi est une mine d'infos sur l'art basque (et autres patrimoines régionaux), belle édition d'Aquitaine.

Evidemment, les parisiens ou ceux qui seront au Salon de l'Agriculture, eux, ne manqueront pas la fameuse Foire à la Brocante & aux Jambons,
sur l'Ile des Impressionnistes de Chatou, du 9 au 18 mars, 01 34 80 66 00;
j'adorais cette foire dans ma vie antérieure de parisienne!

Tout cela ne vous a pas donné faim?

Pour se remettre de ses émotions de chineur, avec des gourmandises choisies,
on peut évidemment passer par:
le marché de producteurs locaux non loin de la chine, sur la place de la Poste,

chez Margot, sur la baie de Socoa, pour sa soupe de poissons et sa collection de bascotilles,

la ferme d'Ostalapia, à Ahetze, pour ses fameux piquillos, sa collection de tableaux autour de la cheminée, le tout avec une vue imprenable sur Ma Rhune,

ou encore au Moulin d'Alotz, pour les 2 macarons Michelins de Sarthou, avant de poser votre tee sur les greens d'Arcangues.

Mon petit tour au Salon du Livre Gourmand à Périgueux

Depuis 2000, mon arrivée en Aquitaine, en Novembre des années paires, j'ai ma petite tradition:
une virée à Périgueux, pour le Salon International du Livre Gourmand.

Je vous ai déjà parlé de ma tradition d'Eté à Marciac,
alors voilà ma tradition d'Automne!

Depuis Juin, ce jour où je m'étais promenée à Astaffort, le kiosque de Latrille m'avait fait penser à la musique des mots qui se joue à Périgueux, j'ai réservé illico, mon hotel, le même chaque fois, L'étang des Reynarts, juste en bordure du golf, plus au calme que la capitale périgourdine en habit de festival.

Du jeudi au dimanche, j'avais prévu de tout voir, de me gaver jusqu'à l'overdose de tout ce qui tourne autour du livre gourmand:
visiter l'expo sur le céramiste Paul Chambost bien connu des chineurs avertis,
rendre hommage aux vieux livres de la BNF venus exprès se montrer à la Bibliothèque municipale, photographier le marché au gras du samedi dès l'aube sur la place Saint-Louis, participer aux nombreuses conférences,
voir et toucher tous les livres, discuter avec les auteurs, retrouver de vieilles connaissances parisiennes, papoter avec celles de l'Aquitaine ou de la blogosphère gourmande,... et boire un coup avec ma copine Elisabeth, mademoiselle Féret, venue soutenir ses auteurs, sur le stand de l'Arpel..
Voilà le régal que je convoitais.

Stella est une fille, vous le savez, libre et complétement légère,
mais elle dépend tout de même de son porte-plume; et son porte-plume n'a pas pu honorer un tel festin.

Juste le vendredi 17, un aller-retour pour voir l'inauguration,
la remise des prix avec Darroze & Marx
la première conférence avec Villers & Marx
remplir son sac à malices de quelques bons livres, avec Petitrenaud , les Nouvelles Gourmandes,, les jolies Papilles, etc ... mais pas Marx (à 130 euros, il faudra attendre, le plaisir n'en sera que meilleur...),
goûter le fromage portugais, Amarelo da Beira Baixa, AOP de Castelo Branco ... un fromage de brebis très doux, (mais évidemment rien ne vaut mon Ardi Gasna!!!),
...
un petit tour et puis s'en va.

Il ne lui restait plus qu'à confier ses larmes à Mademoiselle Twingo, et écouter la radio avec Anne Hudson en direct live du salon et rêver à Marx, Petitrenaud, Bettane&Desseauve, Combret, Coulon, Darroze, Grasser-Hermé, Jobard, et autres Giacobetti, Ury, Tombini, Xiridakis,... avec qui elle aurait aimé parler...
Faut dire aussi que le Train des saveurs qui amènent tous les VIP parisiens depuis Austerlitz n'est n'arrivé que vers 18h le vendredi, alors ça aide pas non plus!!

No comment! Tristesse devant tant de cruauté du sort!! Desesperated Stella...

Heureusement que justement Marie-Laure Tombini a fait un joli reportage sur son blog avec un clin d'oeil aux Noix du Périgord, chères à ma copine Brigitte à Creysse.