Oh lala! quelle nuit!
Je dormais bien tranquillement, comme d'habitude perchée sur l'antenne de Ma Rhune, quand j'ai commencé à avoir sacrément chaud à mes ailes de Libellule!
Ma Rhune était en feu cette nuit!
Je me suis sauvée à toute allure, j'ai même pas eu le temps de vous faire une photo, tellement c'était terrible!!! (Sud-Ouest si, merci!).
Les pottoks étaient tout affolés aussi!
J'ai rejoint à toute allure de mes ailes battantes, mon Porte-Plumàdélices, qui dormait tranquille, quelques kilomètres plus au Nord dans sa forêt océane!
Elle avait déjà vu ça, une nuit de février 2002, elle avait terriblement eu peur de voir le feu descendre presque jusque sa maison d'alors à Ascain! (ici au premier plan).
Que d'émotions!
Tout ça pour une histoire d'écobuage ou un incendie volontaire?!
L'écobuage, c'est une pratique pastorale pour l'entretien des zones montagneuses, réglementée et organisée.
Mais, là, ... yavait rien d'organiser!
Autant vous dire qu'on a bu un coup de Sagarnoa pour s'en remettre!
Je vous raconterai ce que c'est !
En attendant,
regardez comme elle était belle Ma Rhune pile ya un an, sans feu mais avec son manteau blanc de Princesse!
Quand je pense qu'hier je faisais ma Libellule toute digitale, eh voilà cette nuit, j'ai failli cramé tout bêtement!
Pfiou!
POUR EN SAVOIR PLUS
SUD-OUEST du 4 février:
•L'écobuage recadré,
Un nouvel arrêté préfectoral régit les incinérations de végétaux dans le département. Des progrès sont constatés
par Camille Boulogne
Autorisés depuis le 15 octobre dernier dans le département, les écobuages ont véritablement commencé cette semaine. Absence de vent et d'humidité, les conditions météorologiques étaient favorables jusqu'à ce week-end, à cette pratique agricole ancestrale de plus en plus encadrée.
Un nouvel arrêté préfectoral pris le 26 octobre dernier la régit désormais.
L'écobuage a été redéfini comme « toute incinération de végétaux sur pied, landes, touyas, fougeraies, herbages, chaumes et broussailles à l'exception des formations boisées ».
Comme par le passé, toute autorisation doit être demandée par écrit au plus tard un mois avant le début des opérations au maire de la commune concernée.
Nouveauté : le tableau récapitulatif des feux autorisés et la carte de situation doivent être affichés en mairie et régulièrement actualisés.
Le jour de la mise à feu, avant 9 heures, le responsable de l'écobuage est toujours tenu d'alerter le maire et le SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) mais, pour ce dernier, un numéro spécial vient d'étre activé : le 05 59 14 61 10.
« Auparavant c'était le 18 et cela faisait sauter le standard des pompiers » explique Stéphane Gipouloux, en charge du pastoralisme à la DDAF (Direction départementale de l'agriculture et de la forêt).
Pour cet ingénieur des eaux et forêt, d'immenses progrès ont été accomplis depuis la mise en place du schéma départemental en 2004.
« Ce n'est plus l'anarchie. Il y a de moins en moins d'écobuages sauvages » assure-t-il.
« Le nombre de commissions locales d'écobuage et la qualité de leur travail augmentent chaque année. Elles sont de mieux en mieux organisées et performantes » précise l'ingénieur.
Selon lui, « la prise de conscience du monde pastoral s'est faite. », Le drame d'Esterençuby, en février 2000, n'y étant pas étranger. Cinq randonneurs avaient péri.
Plus de demandes officielles.
Un indice de ces progrès : le nombre de demandes écrites qui augmente de 10 % chaque année, selon Stéphane Gipouloux.
En 2007, environ 1 800 requêtes ont été émises pour une surface de 16 000 ha. Autre chiffre parlant, celui du nombre d'incendies recensés.
De 1995 à 2001, par exemple, 20 incendies ont été constatés en forêt publique. Entre 160 et 1 300 ha sont partis en fumée.
Lors de la dernière campagne, l'ONF (Office national des forêts) a noté quatre départs de feux non déclarés. 7 ha ont brûlé.
Si l'information circule de plus en plus vite au niveau de l'État grâce un dispositif d'alerte renforcé (bulletin météo quotidien, structuration d'un réseau de correspondants dans les vallées, mise en place d'un automate à la préfecture capable de prévenir rapidement l'ensemble des maires, médias? d'une interdiction d'écobuer), les randonneurs se sentent un peu exclus de ce circuit.
« Chaque année à cette période, j'appelle à la prudence tous nos adhérents par notre mailing liste interne. À l'ère d'Internet, les informations pourraient être centralisées sur un site accessible à tous » suggère Beñat Auriol, président de l'association de randonnée bayonnaise Auñamendi.
« Pour une balade dans le massif d'Iraty, c'est illusoire de penser que les randonneurs vont faire le tour des panneaux d'affichage de toutes les mairies des communes traversées. »
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