L'Expert Grande Conso préféré de Stella de La Rhune répond en direct live au micro de la Petite Libellule, en grande perplexitude avec son Caddy de Consommatrice avertie.
... et attention, les filles, je vous préviens, MonExpertPréféré ki ressemble à George Clooney avec en plus, une BienJolie Voix chantante du Sud-Ouest, .... va nous coller une sacrée gifle, pas la peine d'aller lui raconter qu'avec ce qu'on dépense en alimentation où tout augmente, on n'a plus de sous pour la FashionWeek ou l'iPhone!
Attention, le voilà dans la micro!
"C’est une tradition solidement ancrée...
Le prix, le pouvoir d’achat ou encore les menaces de hausses diverses et variées figurent en bonne place dans les débats de la rentrée. C’était déjà le cas les années précédentes et, à n’en pas douter, ce sera aussi le cas l’année prochaine !
Fraîchement élu, Nicolas Sarkozy s’est lui-aussi invité au débat.
Les prix dans les grandes surfaces doivent baisser,
a-t-il expliqué en substance à l’occasion de la visite d’un hypermarché Leclerc de la région parisienne. Sous-entendu évident : les prix ont monté !
Alors, la hausse des prix alimentaires : info ou intox ?
Comme souvent, le sujet est évidemment plus complexe qu’il n’y paraît.
L’occasion de revenir en trois questions sur quelques idées reçues qui ont décidément la vie bien dure...
1) Les prix des hypers et des supermarchés ont-ils monté ces derniers mois ? Pour la très grande majorité des produits courants, la réponse est... non !
Prétendre le contraire serait mentir. En témoignent les études de tous les organismes professionnels à l’intégrité bien assise !
2) Les prix vont-ils monter dans les prochains mois ? C’est très probable, mais dans des proportions plus faibles qu’annoncées ça et là.
Soyez rassurés : le prix de votre yaourt préféré ne va pas doubler.
3) Le pouvoir d’achat baisse-t-il ? Là aussi, et même si c’est difficile à croire, la réponse est non.
Les prix dans les hypermarchés ou les supermarchés ont-ils monté ces derniers mois ?
NON
Le constat est sans appel...
Si les prix des produits alimentaires ont réellement progressé en 2005 et début 2006, ils sont clairement orientés à la baisse depuis lors, contrairement à une idée reçue.
Toutes les études le démontrent, indépendamment des différentes méthodologies utilisées : - 0,5 % sur un an pour Nielsen, - 0,9 % sur les six derniers mois pour le magazine professionnel, etc.
En fait, pour qui se penche sur le sujet, la déflation est évidente, logique même. Elle s’explique simplement par une évolution de la réglementation sur la fixation des prix en grandes surfaces.
Jusqu’en 2006 en effet, les enseignes ne pouvaient pas faire profiter les consommateurs des avantages qu’elles négociaient auprès des marques (les fameuses marges arrières).
Depuis janvier 2006, elles le peuvent, mais progressivement. Ce qui explique que les étiquettes soient revues à la baisse.
Les prix vont-ils monter ?
OUI MAIS...
L’évidence est là.
Les produits alimentaires coûteront plus cher dans les prochains mois.
En cause : l’évolution du prix des matières premières : les céréales, le lait, les matières grasses, etc.
C’est un fait incontestable.
En un an, les cours du blé ont doublé. Tout comme certains ingrédients laitiers.
Les raisons d’une telle flambée sont à la fois simples et nombreuses.
Simples car, les cours des matières premières agricoles sont juste l’expression d’un rapport déséquilibré entre l’offre et la demande.
Mais elles sont surtout nombreuses. Il y a d’abord la demande des pays asiatiques – Chine en tête – qui ne cesse de progresser.
S’y ajoutent des niveaux de production insuffisants.
Exemple : la sécheresse en Australie qui a considérablement limité la production laitière du pays, déséquilibrant le marché mondial.
Dans le même temps, l’Europe n’a pas pu compenser ce déficit de production, faute de vaches laitières.
Enfin, dernière explication, plus inquiétante encore pour l’avenir : le développement des biocarburants. La production d’éthanol absorbe par exemple la moitié de la canne à sucre brésilienne et du colza européen. Autant de disponibilités en moins sur les marchés alimentaires. Normal donc que les cours des matières premières flambent.
Pour autant, faut-il dramatiser comme le suggèrent déjà certaines marques ou enseignes? Non !
Pour l’essentiel des produits, même alimentaires, la matière première n’est qu’une composante du prix, parmi d’autres. Au même titre que les coûts industriels, commerciaux ou marketing.
D’ailleurs, plus les marques sont connues, moins la part de la matière première est importante dans le prix final.
Autre raison, très réglementaire : Nicolas Sarkozy veut autoriser les enseignes à réintégrer complètement dans leurs prix les “marges arrières”, ces budgets qu’elles négocient auprès des marques pour la mise en avant des produits. Ce qui atténuera les hausses annoncées.
Le pouvoir d’achat baisse-t’il ?
NON
C’est parfois difficile à accepter...
Mais le pouvoir d’achat n’est, statistiquement parlant, pas un problème en France. Au contraire...
Quelles que soient les études, même les plus pessimistes (en l’occurence celle du magazine 60 millions de consommateurs), l’évolution du pouvoir d’achat est positive.
Certes modeste, de + 0,6 % à + 1,5 % selon les calculs, mais bel et bien positive. Ce qui, en langage clair, signifie que les salaires ont augmenté plus rapidement que l’inflation.
Dès lors, pourquoi cette impression d’appauvrissement, d’ailleurs abondamment relayée par les médias et les politiques ?
Simplement parce qu’il y a aujourd’hui un décalage croissant entre le pouvoir d’achat et le... vouloir d’achat.
Les sollicitations sont nombreuses : nouveaux loisirs, nouveaux équipements pour la maison ou encore nouvelles technologies. Et l’évolution de la société a rendu la possession de certains objets quasiment indispensable, ne serait-ce que pour vivre avec son temps (ou pour en avoir l’impression...).
Exemple : le téléphone portable. 8 Français sur 10 en sont équipés. Bien davantage que ceux qui ont un réel et objectif besoin d’être joint en permanence...
Bref, cette sensation d’appauvrissement s’explique avant tout par une extraordinaire soif d’achat. Et, c’est bien connu, on est pauvre quand on ne peut s’acheter tout ce que l’on désire..."
POUR EN SAVOIR PLUS:
•Olivier Dauvers, son site
•début Octobre, je vous ai annoncé cette interview d'Olivier Dauvers,
avec la question des prix des Fruits & légumes & Sa Tribune 47 consacrée au prix du lait!
•en Mai, Olivier nous parlait de Prix & Valeur, à propos de Carrefour & Danone!!
•de retour du Québec, il nous avait décortiqué la SAQ!
•en mars, je vous avais raconté la longue complicité qui nous lie!
... koi il est pas encore sur FaceBook?! je l'ai invité, il va pas tarder, mais il court partout!
Jugez plutôt:
•il décortique aussi Attali: "Playdoyer pour la négociabilité"
•il me nargue avec son iPhone Pomme de Concorde?!
•il impulse le merchandising aux Journées annuelles de l'IFM le 20-22 novembre 2007
•en plus, il passe réguliérement à la TV auprès de Bienjoli Lagache le dimanche soir sur Capital,
•et comme c'est notre Expert préféré, il passera aussi par ici régulièrement nous expliquer KesKiss passe dans notre caddy!
•quand il ne sait pas trop koi faire, il écrit des livres! Allez donc visiter la Shop-Dauvers!
•à lire également le Communiqué de presse de l'ANIA la Loi Chatel:
dans le Marmitako2News...!
En fait la GD ne pouvait pas répercuter ces marges arrières sur les prix de vente avec la loi Galland. Alors ils en faisait quoi ? Dans le cochon ? Ou dans les salaires (pardon, j'ai pas pu m'empêcher) ?
Donc aujourd'hui, ils ne le feront plus, s'ils répercutent sur les prix. Donc plus de tréso, et plus d'augmentation (oui, je sais, il n'y en a pas).
Enfin, en gros, ils ont toujours les mêmes revenus, les mêmes frais, les mêmes coûts, et ils ont manipulé l'opinion pour faire croire que cette loi était contre le consommateur. Ce que ça a changé pour eux (puisqu'ils ont baissé les prix) ? Ils ont dû fouiller la poche gauche, et non plus la droite (sans image d'opinion politique).
Je reste convaincu que c'est du vent tout ça...
Rédigé par : Jean-Daniel | lundi 22 octobre 2007 à 05h23
merci cher Ami2FaceBook de cette réflexion dominicale!
ce qui est certain, c'est que c'est un vrai schmilblick tout ca
et plus on sera mieux informe, plus on y verra plus clair.. esperons et attendons la suite avec le retour de l'Expert, ... et aussi l'expertise avec d'autres lorgnettes...
à suivre donc!
Rédigé par : stelladelarhune | dimanche 21 octobre 2007 à 12h06
Je ne suis pas convaincu par l'histoire des marges arrières...
Ces marges arrières sont des remises (conséquentes) versées par les fournisseurs en fin d'année en fonction du chiffre ou volume effectué. C'est en général payé sous forme d'avoir. Ca a (ou avait) donc forcément un impact sur les marges de la GD. En quoi le fait d'avoir la remise immédiatement réduirait le coûts de revient des enseignes de la GD, et en quoi ça leur permettrait de baisser les prix ?
Je ne conteste pas la baisse des prix (en fait, j'en sais rien), mais je ne crois pas que l'annulation de la loi Galland ait eu un effet sur ce point.
Et puis ces études sont toujours faites sur un panel d'articles pas forcement représentatifs, en particulier en ce qui concerne leur impact au quotidien. Le stylo Bic en fait partie, alors qu'on n'en achète pas tous les jours. En revanche l'essence n'est pas prise en compte dans les calculs sur l'évolution des prix...
Rédigé par : Jean-Daniel | dimanche 21 octobre 2007 à 11h32