Lundi démarre la fameuse semaine bordelaise des Primeurs du Millésime 2006.
Comme un avant-goût de Primeurs, donnons la parole à Denis Dubourdieu.
Merci à l'Equipe de Vininews
qui fait un travail remarquable avec ces vidéo-casts à la rencontre du monde du vin:
aux manettes magiques de la TV dans le blog (!) Philippe Simon & au micro Frédéric Lot.
Au micro justement, le débat est lancé: "Comment concilier le pluralisme des goûts des consommateurs avec la typicité des vins de Bordeaux?"
Denis Dubourdieu nous explique que Bordeaux c'est d'abord une couleur rouge!
... écoutez et vous verrez que ce n'est pas tant une lapalissade!!
Ensuite, il nous explique qu'un grand vin, c'est le résultat d'un handicap surmonté:
genre la bulle pour le Champagne,
ou
la concentration de sucre avec la pluie pour le Sauternes,
...
J'aime bien cette idée que la valeur prend sa racine dans la capacité à surmonter un handicap, dans la créativité qu'imposent les contraintes.
... c'est une leçon de vie, non?
Il continue en disant que la problématique de Bordeaux aujourd'hui,
c'est de comprendre la typicité de Bordeaux, de savoir en quoi les Vins sont originaux pour pouvoir les adapter au pluralisme du goût:
savoir faire reconnaitre son originalité, sa créativité, sa personnalité, savoir s'adapter à la réalité actuelle & ses contraintes,
... sans chercher à plaire à Patrick, Tom, Jack, Bixente, François & les autres...
Voilà qui plait bien à la toute jeune BB-blogueuse que je suis!
comme encouragement à l'expression, je sais pas pour les Vins de Bordeaux,
mais moi ça m'encourage drôlement à m'exprimer pour révéler mon originalité de Libellule!!
Il est décidément trop forminable Denis Dubourdieu!
D'ailleurs, si j'ai choisi cette interview,
en premier de la semaine des Primeurs,
et aussi en premier Vidéo-cast de mon blog (wouah, je progresse!!)
...
c'est parce que je l'ai eu comme professeur, en 1992,
pour une formation à la dégustation à la Faculté de Talence... en souvenir donc de cette formidable expérience!
Bonus du jour:
2 photos du soir de la remise des diplômes (toute fière!!)
au Chateau Canon, avec un des clochers de Saint-Emilion en ligne de mire,
... et que j'en entende pas un dire qu'on avait PAS du tout recracher à la dégustation!!!!!
Je crois bien que les 2 valent le coup pour une balade bien agréable
et une rencontre avec le vin dans ses vignes...
sous des angles différents...
Je vous avais parlé de mon pied de vigne à Marciac.
Voilà les viticulteurs de Plaimont, ceux qui s'occupent de mon pied de vigne,
ouvrent leurs portes
ce we
à Saint Mont,
au carrefour du Madiran, des Cotes de Saint Mont,
entre Pyrénées-Atlantiques & Gers,
entre Béarn & Gascogne....
"Les 600 vignerons de Saint Mont ouvrent leur vignoble et leurs chais et vous invitent à célébrer la 10ème édition de Saint Mont en Fête. Le village se transforme alors en théâtre vivant:
costumes d'époque, repas au Tison, dégustation dans chaque village de l'appellation.
...Parcours découverte sur la route des vins du Saint Mont.
...Un itinéraire ponctué d'animations diverses, organisé avec la complicité de toutes les associations, les bénévoles et les vignerons du pays du Saint Mont.
Et un invité qui revient par sympathie pour le terroir et les hommes du Saint Mont : Jean Pierre Coffe"
J'y suis déjà allée en 2002:
si je retrouve les photos, je vous en parlerai!
C'était une belle journée, très sympa, festive sans tohue-bohue, dans ce charmant village de Saint Mont,
perché sur une falaise, avec son prieuré clunisien... avec vue imprenable sur la chaine des Pyrénées.
Ne croyez pas que c'est un petit truc perdu au fond de nulle part!
Plaimont, c'est un cas de réussite particulièrement significatif dans le contexte actuel: 50 ans d'aventure, 25 ans d'appellation
"Cette appellation a été créée à partir d'un vignoble en voie de disparition, que quelques vignerons passionnés ont su préserver.
L'identité forte est là, les marchés lui ont fait une belle place:
L'appellation Saint-Mont avec ses 35 % de ventes à l'export (soit 3,2 millions de cols) prouve que les vins du Sud-Ouest sont exportables lorsqu'on s'y emploie et qu'on garde les accents du terroir.
L'objectif de demain est d'atteindre une notoriété qui permettra d'amener plus de valeur ajoutée à notre petite région". dixit André Dubosc le président en portrait sur la couverture ci dessous.
Des résultats : du terroir et des crus reconnus depuis l'an 1050, l'aventure commence en 1957.
En 1979, création du Groupement de producteurs PLAIMONT,
en 1981, obtention de l'appellation d'origine VDQS. De 1981 à 2006, 1050 ha - 6,5 millions de cols/an.
J'ai téléphoné ce midi pour m'inscrire à la dégustation du Signe oenologique:
je crois qu'il faut pas trainer à s'inscrire!
j'y serai samedi 31 mars pour la dégustation de 12h: à suivre donc ma prochaine note...
La Winery vient juste d'ouvrir à Arsac, sur la route des vins du Médoc:
les curieux oenophiles vont être nombreux à vouloir découvrir un lieu qui s'annonce complétement d'avant-garde, ici dans le Médoc bordelais, sur le modèle américain..
"Une première pour l’univers du vin… A 22 km de Bordeaux et à proximité des prestigieux vignobles médocains,
la Winery Philippe Raoux, ouvre ses portes à Arsac-en-Médoc le 14 Mars 2007,
après un chantier de 2 ans.
Ni conservatoire, ni académie, cet immense complexe d’oenologie unique en France propose aux passionnés comme aux néophytes, une approche plus accessible, actuelle et personnalisée du monde du vin.
La Winery entend proposer à la vente et la dégustation les meilleurs vins de toutes les régions viticoles du monde, dans tous les styles et tous les budgets, au sein d’une boutique - cave abritant 40 000 bouteilles et plus de 2 000 références.
Dans une atmosphère conviviale, chaque hôte est invité à la découverte de son « vin idéal » au travers de dégustations, d’animations exclusives et de rendez-vous culturels. Le visiteur pourra également se régaler autour d’une table bistronomique spécialisée dans les accords mets & vins ou d’un panier pique-nique."
Pour en savoir plus: la winery, s'inscrire rapidos au 05 56 390 490: l'hotesse vous demandera votre date de naissance ... pour le vin du signe oenologique... à suivre pour le petit taureau donc!!
Quand le vin est raisonné, il faut le boire... avec modération toujours!
Pivot, notre Bernard préféré, est venu exprès au Salon de l'Agriculture, avec son beau costume Chocolat, pour remettre les prix du 1er Concours de vins Agriculture Raisonnée, mis en place par Farre et la Fédération nationale Terra Vitis.
Accompagné par Dominique Bussereau, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche,
qui a encouragé et félicité les viticulteurs "engagés dans la voie du développement durable", Bernard Pivot a dit: "je suis très sensible au terme même d'agriculture raisonnée, qui sous-entend une notion de progrès".
Notre Ministre a également rappelé son souhait d'une "visibilité plus affirmée de l'agriculture raisonnée passant notamment par une marque de communication ou logo".
C'est donc pas pour me déplaire cette remise de prix et la déclaration du Ministre!
Voilà des années (depuis 1993 la création de Farre et ma rencontre avec Christiane Lambert alors présidente),
que je dis que le problème du raisonné, c'est le manque total de visibilité pour ce concept coincé entre le Bio & les Signes de Qualité et de l'Origine..
Sans compter que les consommateurs trouvent normal que les paysans raisonnent leurs produits...
Bernard Guidez, ici en cravate rouge, président de Farre et Jacques Serres, président de Terra Vitis, ont souligné le dynamisme des viticulteurs en faveur d'une meilleure prise en compte de l'environnement dans leur activité.
La participation de près de 400 vins à ce 1er Concours national de vins Agriculture Raisonnée en atteste.
L'air de rien, sur 15 prix remis, nous avons 5 médailles pour le vignoble de Bordeaux!
... C'est étonnant d'avoir des médailles en rosé et blanc, et pas en moelleux et rouge...
C'est à se demander si la remise en cause dans le vignoble bordelais ne porte pas ses fruits chez les plus petits, plus souples à se trouver de nouvelles voies... On en parlera une autre fois de tout ce rififi dans notre vignoble.
Pour l'instant, applaudissements pour les médailles ... en attendant celles du Concours Général Agricole des Vins.
Du pain, du vin & des bouquins, sur le stand de FARRE, Hall 3 Allée J Stand 16
L’association Farre (Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement) profite donc de sa présence au Salon, pour présenter quelques uns de ces produits raisonnés
et expliquer aux consommateurs les garanties qu’apporte la démarche «agriculture raisonnée».
En gros, c'est une production qui en respecte l’environnement avec une traçabilité exemplaire:
en apportant la preuve de la transparence, l’agriculture raisonnée donne des garanties sur les pratiques agricoles, la sécurité alimentaire et la préservation de l’environnement.
Acheter des produits issus de l’agriculture raisonnée, c’est contribuer au développement durable en tant que consommateur: c'est choisir de consommer «éthique » ...
... Du pain: tout au long de la semaine, sur le stand, un boulanger cuira et distribuera du pain à base de farine élaborée à partir de blé cultivé en agriculture raisonnée.
... Du vin: avec notre Bernard Pivot qui raisonne!! Amoureux du vin & des mots qu'il est..
Il faudra bien que je vous raconte la dernière dictée avec lui à Bordeaux en Novembre 2003 ...
& des Bouquins: avec notre Jako national, qui "écoute les agriculteurs raisonner."
Ici en présence de Dominique Bussereau, ministre de l'Agriculture et de la Pêche et de Bernard Guidez, président de Farre,
Jacques Chirac est reparti avec de la lecture:
"Ecoutons les agriculteurs raisonner est une incitation à la franchise.
Un livre où des paysans parlent en paysans mais aussi en entrepreneurs, en commerçants, en inventeurs.
Des agriculteurs laissent courir les mauvaises nouvelles sur la crise et exposent tranquillement leurs solutions concrètes à eux.
Des exploitants avouent qu’ils font leur métier pour en vivre et en vivre bien.
Ecoutons les agriculteurs raisonner, enfin un livre pas trop raisonnable sur les paysans d’aujourd’hui qui font tout pour le rester."
Maintenant, il s'agit de raisonner Mariann: à qui le tour?!
Sorti en librairie, début février, le livre « Ecoutons les agriculteurs raisonner » est une enquête au cœur de l’agriculture d’aujourd’hui, menée par l’écrivain Laurent Jézéquel et agrémentée par un reportage photo de Louis Tirilly et une préface lumineuse du philosophe Michel Serres.
Publié aux Editions de l’Aube et Trocadéro, ce livre a déjà été vendu à plus de 6000 exemplaires.
il est en vente auprès de Farre: ici le bon de commande,
ou bien dans MA p'tite Librairie là!
Connaissez-vous la Camitz Vodka, première vodka au monde 100% pure et pétillante?
Oui, si vous êtes globe-trotter en Suède ou au Québec!
Inspirée par la Suède, la Camitz Vodka vient tout juste d'être lancée à Montréal "by Camitz + Lindberger".
Et c'est bien plus qu'une vodka: un concept totalement trendy!
La machine design posée sur le bar de votre lounge préféré vous montre comment créer une expérience effervescente à partir d'une vodka la plus pure et intacte?
Voilà la CO2, dans sa bouteille, genre champagne, prête à vous accompagner d'un shot servi dans son verre logoté, avec vos fruits de mer ou .... votre Martini si, en plus d'être trendy, vous vous prenez pour notre James Bond... 007!
... c'est ce soir ou jamais (comme dirait notre Taddéi préféré) pour le réveillon qui nous fait basculer en 2007!
Il parait que c'est une vodka qui va plaire aux filles!
car plus sweet.
A tester quand cette vodka sera au bar du Café Maritime bordelais?
J'ai dit: la vodka!
Pas les 2 jolis suédois, inventeurs fous qui ont mis plus de 18 mois pour créer la machine infernale à mettre des bulles dans la vodka, Mathias Camitz et son accolyte Lindberger.
Mais dois-je vous avouer un secret? J'ai rencontré Mathias Camitz ce samedi après-midi sur mon canapé...oui oui!
Faut dire que je regardais le magazine D. dédié au design & styles de vie...
Merci François Guenet, le réalisateur de cette très belle fenêtre sur le monde du beau et du créatif...
Enfin, moi qui ne bois pas d'alcool, et encore moins de vodka, la vodka CO2 by Camitz + Lindberger me plait bien pour aborder la nouvelle année 2007 avec légéreté pétillante & une petite touche world trendy.
Et puis, la vodka, ce n'est jamais qu'une distillation de seigle, de blé ou de patate!
Quelle agricole Stella de la Rhune! toujours à voir le champs au coin du verre!
A consommer avec modération naturellement: pas de souci, c'est pas encore importé en France.
&
m'oxygéner les neurones avec l'Université d'Innovation rurale:
c'est MA tradition,
depuis 2000.
Merci à Christiane Pieters de m'avoir fait connaitre cette super intéressante Université, organisée par la Mission Agrobiosciences, qui travaille formidablement bien l'intelligence collective et la mise en perspectives des grandes mutations de l'agriculture,
autour des paysans & société, ruraux & urbains, producteurs & consommateurs,
pour éclairer les mécanismes des agricultures du monde,
et cerner les enjeux alimentation/agriculture avec les évolutions des territoires et des modèles éco.
C'est quoi cette Université?
C'est tout d'abord une formidable équipe autour de Jean-Claude Flamant:
Valérie, Sylvie, Lucie, Jacques et Jean-Marie
(par ordre de quantité de papotage mené à grand plaisir, avec chacun d'eux, à chacune des retrouvailles sous les platanes de Marciac!).
Texto selon eux, c'est:
"Depuis douze ans, l’Université d’Eté de l’Innovation Rurale est un rendez-vous national au coeur de l’été, dans l’ambiance particulière du festival de "Jazz in Marciac" et des territoires ruraux du Sud-Ouest,
pour instruire et débattre des sujets qui interpellent fortement notre société:
le futur de l’agriculture, l’évolution de notre alimentation, la transformation des territoires ruraux, les relations urbain-rural, le rôle des sciences du vivant.
Une manifestation co-produite par la Mission agrobiosciences et la Communauté de Communes Bastides et Vallons du Gers, où se côtoient des scientifiques, des enseignants, des élus, des professionnels, des acteurs issus du monde économique, associatif, culturel et du grand public."
Texto selon moi, c'est:
"Unique bouillon de culture, qui ne ressemble à aucune autre des manifestations du monde agricole,
l'Université, c'est pour moi une oxygénation maximum de mes neurones, avec une qualité d'échanges et des rencontres surprenantes, le tout dans le contexte décontracté de Marciac, sous les platanes, avec une méthodologie bien huilée qui permet d'ouvrir des perspectives et de croiser une foule de connaissances,
... avec, en prime, la douceur gourmande du foie gras, du melon, de l'armagnac..., produits aux alentours gersois:
bref! c'est super trop bien!"
Voilà Jean-Claude Flamant qui ouvre
et qui cloture les débats:
entre ces 2 photos, 3 jours intensifs de bouillonnement d'échanges!
Toujours en débat respectueux de l'avis des autres, toujours dans le souhait de construire du positif.
Cette année, Marciac, les 9, 10 et 11 Août 2006,
le grand sujet de la 12ème Université d’Eté de l’Innovation Rurale, c'est:
« Territoires ruraux : comment débattre des sujets qui fâchent?
Ogm, mondialisation, ours, eau, paysages, pesticides...
Nombreux sont les "objets" de l’agriculture et du monde rural qui suscitent polémiques et empoignades.
Des sujets qui agissent comme des épouvantails, fixant les peurs et les rejets.
Bref, peut-on encore débattre des sujets qui fâchent ? "
Drôle de thème, me direz-vous?
et pourtant que des échanges revigorants, une somme de savoirs brassés, distillés,
et toujours au goût de l'avenir, constructif et solidaire.
Vous saurez tout en lisant les Actes de cette année,
et des 11 précédentes éditions,
(celle de 2003 notamment, sur "images & imaginaires au coeur des échanges entre agriculture et société", c'était l'année de la canicule, nous avions cuits et lamentablement gonflés sous plus de 40° à l'ombre, mais ce sujet me passionne véritablement!).
D'ailleurs, je vous invite à lire tout le site de la Mission Agrobiosciences, car c'est une mine d'or.
3 jours sous les platanes:
on n'en ressort pas indemnes!
Le cerveau est en pleine ébullition,
l'énergie pour l'avenir est regonflée,
les idées y prendront racines pour les mois à venir.
C'est bien simple: je n'ai pas du tout envie de vivre à Toulouse, mais travailler avec l'équipe de la Mission Agrobiosciences, c'est bien le seul motif valable que je trouverai à faire des escapades toulousaines!
J'admire beaucoup leur méthodologie et leur mixage de champs de connaissances pour une communication simple et passionnante. J'aime leur manière de piocher et d'exploiter les filons, dans les champs agricoles en pleines mutations, le tout avec un esprit libre et créatif, ... Libellule quoi!
Ca nous change des sempiternels autres habituels débats des professionnels de la profession, défendant leur pré carré et leur petit réseau de pouvoirs ...
Je tiens aussi à saluer le travail créatif et libre des Bataclowns,
qui
chaque année,
viennent mettre leur grain de sel dans les débats:
Victor & Rosalie
renvoient un sacré miroir décalé, par leur analyse très pertinente et féconde, traduite avec humour sans miroir aux alouettes!
Une forme de journalisme en presque totale impro. Bravo!
Christiane Pieters, la voilà, c'est la grande dame de l'Ail de Lomagne:
c'est le portrait central, tout en boucles rondes, sur fond de verdure.
Elle est très active aussi pour l'agrotourisme dans le Gers et les questions agricoles au Conseil Régional de Midipy.
Depuis 2000, nous avons mangé pas mal d'Ail de Lomagne toutes les 2!
Jean-Claude Flamant, là avec barbe et lunettes.
Valérie,
Lucie,
Jacques aussi,
parmi ces beaux portraits.
Une petite dégustation gersoise?
Un jeune viticulteur est venu nous parler de sa Folle Blanche & autres Armagnacs à la fin d'un des déjeuners.
En toute modération naturellement, faut bosser encore c'tt'aprem!
Oui, la vie est véritablement difficile dans ce pré gourmand!
Promis l'an prochain
je travaillerai plus sur le contenu,
pour vous faire partager mon cerveau en ébullition.
Noter déjà les dates: 1-2-3 Aout 2007, rendez-vous sous les platanes de Marciac.
Le thème sera certainement annoncé au Salon de l'Agriculture début Mars 2007.
Un grand merci à Jean-Claude, Valérie, Sylvie, Jacques, Lucie & les autres,
sans oublier Victor&Rosalie,
pour cette merveilleuse journée d'oxygénation de mon cerveau.
Le vigneron, qui avait accroché la petite plaque de bois, avec le Numéro de baptême, était déjà reparti, pour le parrain suivant:
il faut dire que le parrainage de pieds de vigne bat son plein pendant le Festival Jazz in Marciac.
Les Producteurs Plaimont se sont associés à l’équipe de Jazz in Marciac,
dès les débuts du festival.
Et, depuis 1999, les Producteurs Plaimont proposent au public de parrainer un pied de vigne.
Ils ont décidé de replanter des pieds de vigne,
des cépages traditionnels de Gascogne,
sur la colline de La Biste qui surplombe le lac de Marciac.
Et depuis 1999, pendant la première quinzaine d'Aout,
les notes de jazz enchantant le coeur de cette bastide,
sous le soleil rieur,
les vignerons de l'Union Plaimont amènent les visiteurs en calèche
jusqu'à la colline de La Biste.
Chaque pied de vigne est numéroté, répertorié et attribué à un parrain.
Et, voilà 7 ans plus tard,
5400 parrains pour
143 rangs de vigne qui portent
le nom d’un musicien,
qui est venu au Festival jazz In Marciac.
Naturellement, les premiers rangs saluent les VIP locaux, comme vous verrez sur la photo,
Glavany ex-ministre de l'agriculture,
et Député voisin, en Hautes Pyrénées.
Le mien, c'est NHOP:
et je dois l'avouer, c'est qui NHOP?
telle a été ma première réaction!
J'aurai préféré un rang au nom de Césaria Evora,
ou Richard Bona ou Gilberto Gil:
ceux-là, je les adore, et j'ai eu l'extrême plaisir de les écouter lors des différentes éditions de Jazz in Marciac.
Mais NHOP?
"Le bassiste Niels-Henning Oersted Pedersen, plus connu sous ses initiales NHOP, est l'un des plus célèbres musiciens de jazz danois; il a commencé à 16 ans dans le club de jazz Montmartre de Copenhague, puis a éclaté en rejoignant le Oscar Peterson Trio en 1973. Il a joué avec Oscar Peterson, Dizzie Gillespie, Sonny Rollins, Bill Evans, Monty Alexander, Joe Pass, Herb Ellis et tant d’autres grands noms du jazz...
Quel musicien ! Une précision, une dextérité, un sens rythmique, un art du son à te laisser baba" ,
m'a dit un copain très amateur de jazz, éberlué de mon ignorance.
Il est mort le 19 avril 2005, à Copenhague, à l’âge de 58 ans.
Dommage, je ne le verrai donc jamais pour de vrai.
Il était venu plusieurs fois à Marciac, comme me le précise Frédéric de Jazz In Marciac:
N.H.O.P. est venu à notre festival d'été en 1990, 1994, 1997 et 2003 avec Oscar Peterson.
En 1995, avec Tété Montoliu et en 1997 avec Ray Charles.
En concert hors saison, il est venu en 1997 avec son propre trio, et avec Mulgrew Miller en 2001.
Cordialement,Frédéric."
Merci pour cette info & la photo!
C'est peut être pas mon genre de jazz préféré.
Mais mon pied de vigne, je l'aime, quelque soit le nom de son rang!
L'oeil de la professionnelle de Relations Publiques est amusé: c'est une belle réussite.
Mais, là, c'est mon coté girly fleur bleue qui est tout émoustillé de ce pied de vigne, mon petit filleul, là-bas sous le soleil gersois... .
Encore un mot:
les parrains sont invités chaque année, à une journée pour les vendanges,
en général fin septembre:
ils partagent l'escoubassou,
le fameux cass'croute des vendangeurs gascons, avec les viticulteurs de Plaimont,
sous les notes d'un petit concert donné par l’Ecole de Jazz In Marciac.
Issue de ces vendanges, la cuvée «Rive Haute» est réservée aux parrains, en priorité.
Chaque année, je dis que je vais y aller à ces vendanges,
et cela n'a pas encore été possible; et je ne le sens pas bien encore pour cette année.
Espèrons qu'en 2008...ou d'ici 2012!
Les Producteurs de Plaimont, très actifs au fil des saisons, organisent aussi des journées portes ouvertes à Saint-Mont:
j'y étais allée en 2002. Je vous le raconterai à une prochaine note. Notez la prochaine journée de Vignoble en fête, à Saint-Mont: le we du 23/25 mars 2007.
Pour finir, saluons, André Dubosc,
ici en couverture du très intéressant livre de portraits de vignerons, réalisé par Mathilde Hulot:
la réussite spectaculaire et très particulière de ce groupement de producteurs, au fond des vignes du Sud-Ouest, entre Madiran & Côtes de Gascogne, c'est lui, André Dubosc, le chef d'orchestre.
Il faudra aller l'interviewer: c'est un personnage passionnant, parait-il.
Je me souviens … Beychevelle, une visite privée un soir de juin 2004, des chais magnifiques et une évocation des ateliers d’écriture par un Président aussi envoûtant que son vin. Un seul mot : élégance. Un moment d’exception.
Je me souviens de la visite des chais, formidablement racontée par une véritable pro passionnée, Jennifer je crois, qui nous a distillé une foule d’informations techniques dans un véritable récit sensuel et attachant.
Je me souviens de son sens pédagogique (parce que même si on aime ça, on peut vite décrocher !) et la manière qu’elle avait de mettre du vécu, de l’humain, du sensitif dans cette histoire du Château Beychevelle, le surnommé « Versailles du Médoc ».
L’histoire à Beychevelle ne date pas d’hier puisque fief des Ducs d’Epernon sous Henri III (ce qui nous fait du 1500 et quelques avec Montaigne etc) il avait été baptisé ainsi à cause d’un de ces ducs, grand Amiral de France, homme tout-puissant devant lequel les navires qui passaient devant son château en bord de Gironde, devaient baisser leur voilure en signe d’allégeance : « baisse-voile » est devenu Beychevelle.
Et surtout, Beychevelle est devenu un de mes vins préférés !
Je me souviens de la rencontre avec l’actuel Président, Aymar de Baillenx, qui recevait notre petit groupe de l’Apacom ce soir-là. Un homme d’une autre planète qui nous avait dit:
"je ne sais pas vous, mais moi quand je vais en Chine…."
tout le monde avait souri car je crois bien que dans ce petit groupe de professionnels bordelais, aucun n’avait dû aller en Chine, ni hier ni comme chez Mollat! Amusant décalage, certes, mais très séduisant avec son histoire autour des ateliers d’écriture de scénarios.
Oui, il nous a longuement raconté la période encore récente (une dixaine d’années jusqu’en 2000) où le Château Beychevelle s’était fortement impliqué dans un mécénat artistique auprès d’une association, si je me souviens bien, présidée par Jeanne Moreau et Pierre Lescure, qui 2 fois par an, organisait des ateliers entre scénaristes et pro du cinéma.
Au programme, des rencontres où le scénario s'expose au regard des pointures du métier. La pertinence des scènes, des personnages et des dialogues subissent le feu roulant des critiques. Quitte à ce que les auteurs voient la totalité de leur travail remis en cause. L'occasion aussi de déguster un des meilleurs vins bordelais, le Château Beychevelle, et de trouver l’inspiration. En attendant un scénario de grand cru !
Je ne me souviens plus des films ou auteurs que le Président de Beychevelle avait cités, sauf du film Saint Cyr (parce que c’est aussi le pays de mon enfance !) et de Agnès Jaoui parce que je l’adore!
Je me souviens du plaisir de toute cette évocation, même si c’était il y a 2 ans, tout simplement parce que le Président de Beychevelle m’avait fait rêver. (Merci monsieur le Président, et merci à Christine Maupomé, la responsable des relations publiques, grande organisatrice de cette belle soirée de rencontres).
J’aime beaucoup l’écriture, je suis pas tellement cinéma, mais tout ce processus créatif m’avait intéressée et d’imaginer que des mots étaient nés là, près des chais, dans ces murs imposants d’histoire, … oui j’en souviens bien, de cette émotion de la création naissant par la magie des lieux, par l’émotion d’une pause hors du temps.
Parce que le vin c’est le plaisir des saveurs mais aussi des émotions.
Alors Beychevelle était déjà un de mes vins préférés depuis mes premiers cours d’œnologie (dans un autre billet, je vous raconterai mes premiers cours à Paris avec Alain Segelle qui m’avait initiée au Médoc…), mais ce soir de Juin 2004, Beychevelle a pris une place de choix dans mon cœur car c’est aussi un vin des mots.
Je me souviens de Beychevelle … pour longtemps avec l’émotion de ma p’tite plume !